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NOVEMBRE BLEU

Le mois de novembre attire l’attention sur les cancers masculins dont celui de la prostate. Explications avec Le Dr Abdel-Salam Alkouja et le Dr Edouard Parmon, respectivement chef du service de Chirurgie urologique et urologue du centre hospitalier Jacques Cœur de Bourges.

 

Novembre Bleu : une campagne de sensibilisation au cancer de la prostate
Novembre Bleu : une campagne de sensibilisation au cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le premier cancer masculin en France
(plus de 50 000 nouveaux cas par an ) et la troisième cause de décès par tumeur en France. Avant d’aborder les pathologies, les symptômes et les traitements liés à la prostate, petit cours de biologie avec le Dr Abdel-Salam Alkouja, chef du service de Chirurgie urologique du centre hospitalier Jacques Cœur de Bourges et le Dr Edouard Parmon, urologue au même centre hospitalier. 

 

Qu’est-ce que la prostate ?

La prostate est une glande présente chez l’homme. Elle a une forme de châtaigne, pèse 25 grammes et mesure trois à quatre centimètres de longueur. La prostate, située dans le bas du ventre, sous la vessie et en avant du rectum, est traversée par le canal urétral. Cette glande joue un rôle dans les fonctions reproductive, sexuelle et urinaire. Elle produit les substances nécessaires à la fécondation et protège des infections urinaires et génitales.

Les problèmes de prostate concernent les hommes de + de 50 ans

À partir de l’âge de 50 ans, la prostate peut augmenter de volume et ainsi passer d’une contenance de 20 cc (volume normal) à près de 300 cc. L’homme peut éprouver de la difficulté à uriner ou uriner trop souvent y compris la nuit ou encore avoir des envies irrépressibles d’uriner. Il est conseillé alors de consulter son médecin traitant. Parfois, l’homme peut ressentir des sensations de brûlures en urinant ou apercevoir du sang dans les urines, il faut, dans ces deux cas, se rendre aux urgences.

Plusieurs pathologies sont liées à la prostate : la prostatite (une inflammation de la prostate), l’adénome ou hypertrophie bénigne et le cancer.

Diagnostic

“Pour le cancer, la prostate est souvent petite et il n’y a pas de douleur”, informe le Dr Abdel-Salam Alkouja. Pour poser le diagnostic, le médecin procède à un toucher rectal et prescrit une prise de sang afin de mesurer le taux de PSA (antigène prostatique spécifique) car son taux augmente dans le sang en cas d’adénome ou de cancer. En cas de doute, Les investigations peuvent être complétées par une IRM. Le cancer de la prostate est, dans la majorité des cas, un cancer à évolution lente.

Traitements

Une fois que les examens d’investigation et la biopsie ont confirmé le diagnostic du cancer de la prostate, le médecin doit en déterminer le stade : stade local, stade localement avancé et stade métastasé. Les traitements sont différents en fonction du stade et “ce n’est pas parce qu’on a un cancer qu’on va avoir un traitement”, affirme le Dr Abdel-Salam Alkouja. Ainsi, pour le stade local, une simple surveillance du patient est préconisée.

Les autres traitements consiste en la radiothérapie (parfois associée à un traitement par les hormones), la curiethérapie (introduction de sources radioactives dans la tumeur) ou la chirurgie avec l’ablation de la prostate. L’homme peut vivre sans prostate.  Une ablation de la prostate n’affecte pas l’espérance de vie mais a pour principal inconvénient une répercussion sur la sexualité (problèmes d’éjaculation et/ou impuissance).

Un dépistage non obligatoire mais conseillé

Il n’existe pas de dépistage organisé pour la prostate, comme pour le cancer du côlon, le cancer du sein ou le cancer du col de l’utérus. Toutefois, comme le précise le Dr Edouard Parmon, “la consigne actuelle c’est de procéder à un dosage de PSA tous les deux ans après 50 ans” pour les personnes ayant des antécédents de cancers hormonaux dans la famille.

Deux Centres Régionaux de Coordination des Dépistages des Cancers (CRCDC)  dans le Berry :

  • CRCDC du Cher – 485 Route de Varye 18230 Saint Doulchard
  • CRCDC de l’Indre – Hôpital de Châteauroux, Centre Médico-Social, Rue Jules Chauvin 36000 Châteauroux

Plus d’infos sur le site internet de l’Institut National du Cancer.

Source : FRANCE BLEU